Mystérieux

 

Courte nouvelle de Fantastique/Horreur écrit par Arno Boytel.

 

Illustration de la couverture par Régis Brin Deau.

 

2017

Chaque jour, de nouvelles énigmes surgissent et troublent nos croyances, dont certaines choses

ne devraient être révélées à l’homme, encore moins à un enfant, et pourtant...

   

Je m’appelle Jeremy et, en 1982 j’avais tout juste 11 ans.

C’est a cette époque que je me suis retrouvé

devant un fait

 

                                                                                -MYSTÉRIEUX-

 

Mon école avait organisé une sortie pour le weekend au nord de la France.

Le but étant de dépayser maîtres de classes, mais surtout élèves, soit dit en passant,

tous âgés entre 9 et 11 ans.

Bien sûr, j’avais quelques camarades de classe, mais ce séjour était pour moi l’idéal

pour combattre cette timidité maladive. Le grand air, le soleil et les jeux en collectif étaient a la fête pour ce premier

jour.

Je pris part aux festivités avec engouement.

 

... A noter également que j’avais même retrouvé l’appétit !

 

Et comme toujours, le soleil laissa sa place à une lumineuse Lune, et aux étincelantes étoiles brodées sur un

rideau d’obscurité.

Mais je n’étais pas au bout de mes surprises...

 

Je dois avouer ne pas me rappeler de l’heure, quand les fracas au dehors m’ont réveillés en sursaut...

le temps n’existait plus. Seul l’angoisse et la terreur dû aux tintements de percussions Vaudou importe.

Mon Dieu ! Étais-je mort où vivant ?

Éveillé où endormi au sein d’un étrange cauchemar ?

Délire tourmenté d’une dimension autre... la gorge sèche, Cœur battant la chamade !

Ha ! Regardons par la fenêtre... je dois regarder !!

 

Sinistre est la nuit, qui est a son apogée. Le voile des ténèbres enveloppent les arbres de noirceur, expriment

une convulsion d’une inexplicable violence.

Un brasier venu des Enfers, où démons, sorcières et autres créatures d’outre-tombe viennent s’échouer...

De mes propres yeux, je surprend malgré moi, une célébration obscure et funèbre d’une interminable et malveillante

nuit entreprise.

C’est alors que j’ai refermé le rideau et me suis éloigné de cette fenêtre, en proie a cette sorte de frayeur

que l’on éprouve souvent devant l’inconnu.

Machinalement, ma main vient frôler la tête d’un camarade de chambre, afin de le réveiller, mais en fait, c’était son visage imprimé sur l’oreiller d’un lit vide...

Face à la solitude et a la vision de terreur dont je fus l’unique spectateur, je ne pouvais que cracher un hurlement...

Alors, dans la chambre, la lumière fut, et les Percussions de l’épouvante au dehors se sont tues.

Puis, et venu le prétexte du cauchemar pour calmer le motif de ce cri formidable.

 

Le lendemain, je sentis le besoin d’en parler, mais avec prudence...

La plupart de mes camarades déduiront ce récit comme d’un simple cauchemar... FOUTAISES !!

et je le sais très bien !

Un autre avait trouvé une hypothèse fort intéressante, la voici : Le numéro de ma chambre était le 66, et cette chambre était la sixième en partant du couloir.

Il en résulte 666...

 

Tout ce dont j’avais envie, était de quitter cet endroit et de rentrer chez moi.

Futures souvenirs de ces visions funèbres et pernicieuses... elles seront toujours encrées en moi...

Il m’est souvent arrivé par la suite d’entendre a nouveau la nuit, ces mêmes Percussions de cauchemar, mais je n’ai jamais osé de nouveau entrouvrir les rideaux de ma chambre, afin de me protéger, peut être.

 

Aujourd’hui, tout a bien changé. J’ai rencontré plusieurs personnes, là où je suis actuellement, qui ont eu des expériences similaires à la mienne, et des personnes vêtues de Blanc sont là pour nous protéger des Monstres et autres Démons de l’extérieur. D'ailleurs, je dois maintenant vous laisser car on m’apporte enfin ma Pilule,

mon Poison miracle !

 

 

Jérémy.

-Août 2012- Refuge Psychiatrique Parisien.